Milton Hyland Erickson (1901-1980), psychiatre et psychothérapeute américain, est né à Aurum, petite ville minière du Nevada, d’un père descendant d’immigrés scandinaves et d’une mère d’origine indienne.
Les parents du jeune Milton s’aperçoivent très vite qu’il est atteint de troubles sensoriels et perceptifs congénitaux : il est daltonien et inapte à entendre des rythmes musicaux. Avec la scolarisation, ils découvrent également que Milton est aussi atteint de dyslexie sévère.
À l’âge de 17 ans, il est frappé par la poliomyélite. Il entend le médecin annoncer à sa mère que son fils mourrait sans doute avant le lever du jour. Il mobilise toutes ses ressources et réussi à survivre jusqu’à l’aurore… Il sombre dans un profond coma, trois jours et trois nuits durant, qui le laissera presque entièrement paralysé.
Il “profitera” de cette immobilité forcée pour aiguiser un sens de l’observation déjà développé. Ne pouvant bouger, il meuble son ennui par des jeux d’observation par lesquels il développe une capacité à percevoir les signes non-verbaux émis à la limite du seuil de perception. Ses efforts pour se rééduquer l’amènent à découvrir par lui-même beaucoup des phénomènes classiques de l’hypnose dont la représentation mentale.
Un jour, alors qu’il était assis dans le rocking-chair face à la fenêtre, il fut pris d’une si grande envie de pouvoir sortir dehors que son fauteuil finit par se mettre à basculer légèrement. Étonné par ce phénomène, il se mit à travailler sur cet effet de l’imagination qui avait bel et bien fait frémir son corps paralysé. Milton Erickson venait de redécouvrir l’activation idéomotrice de l’Hypnose de Bernheim.
En 1923 et 1924, Erickson, alors étudiant en troisième année de médecine, il participe au séminaire sur l’hypnose organisé à l’université du Wisconsin par Clark L. Hull, un des pères fondateurs de la psychologie expérimentale aux États-Unis.
En 1928, Erickson obtient son doctorat en médecine en même temps que sa maîtrise de psychologie. Il met alors en place sa propre “façon de faire” et travaille à épurer les notes de ses consultations : il veut extraire de chaque phrase, de chaque mot, l’essence active et la puissance de changement.
Dans le milieu des années 1950, Milton Erickson dû prouver sa compétence éthique et scientifique devant le “Conseil de l’Ordre des Médecins” de l’époque, qui trouvait étrange sa pratique et voulait le radier.